Etape #3 : San Antonio de los Cobres – Susques : L’éprouvante conquête de Susques

Les infos à retenir :
282,6 km dont 202,1 km de spéciales
Temps estimé : entre 7 heures et 9 heures
Départ à partir de : 08h30
Cette totale spéciale de 282,6 km, ponctuée de trois cols, de rios hors-piste et de 20 CPV s’annonçaient rude. Mais ce qui a marqué la journée, c’est la volonté féroce de nombreux équipages d’en découdre avec le road book. Le temps passé à prendre les caps et à tenter des coupes, plus ou moins réussies a mis à mal le timing du parcours qui avait été estimé entre 7 et 9 heures. Retour sur une journée qui restera gravée dans les esprits.
Dès les premiers kilomètres, l’objectif coupes était lancé et le ton donné. L’étape était ponctuée de très nombreux contrôles de passage virtuels (CPV), 20 au total, dans des rayons très faibles du n°3 au n°9, soit sur 40 kilomètres environ.
Pilotes et copilotes à l’essai
Les pilotes ont également été mises à rude épreuve rapidement sur un terrain cassé. Plus la compétition avance, plus le niveau s’élève. Le road book était truffé de subtilités, qui ont parfois piégé des équipages, dont deux 4×4 aperçus fonçant tout droit au CPV7 alors qu’il convenait de virer à droite. Les concurrentes, démontrant une ferme volonté de s’accrocher quant à leur stratégie de navigation, ont passé beaucoup de temps à étudier des possibilités de coupes, à les tenter, avec plus ou moins de succès.
Des décors somptueux, encore et encore…
A propos de paysages, les panoramas ont encore époustouflé les filles et certaines ont même eu la chance de voir traverser un gato del monte, grand chat sauvage qui vit dans la Puna sur une longue piste droite, entourée de hautes herbes à environ 50 kilomètres du départ. Pour ce qui est de la faune, les lamas de plus en plus nombreux, se sont montrés curieux mais prudents sur de nombreuses portions du parcours. Au PK 73.7, un décor particulièrement somptueux a fait l’objet de clichés, composé au premier plan, d’adorables ânes et au second, d’un grand lac où pataugeaient hérons et flamants roses imperturbables. Cette pause contemplative a précédé une portion très corsée tant au niveau du pilotage que côté navigation, dans une suite de rios.
Mais aussi une bonne dose de jardinage !
En effet, au PK 82, la chicane qu’il fallait emprunter sur la droite pour quitter un rio n’était pas évidente à voir. Piste cassée, canyon, cailloux et secteurs hors-piste n’ont pas manqué de poser quelques problèmes. Coupes plus ou moins heureuses et autres péripéties ont donc retardé l’allure de l’étape et le CP1, situé au PK 96.3, a vu le premier véhicule arriver… à 13 :35 !
Le premier salar du rallye
Cet immense désert de sel blanc immaculé et scintillant sous le soleil a fait le bonheur de toutes les Roses. Attraction du jour d’abord longé de loin, il a fait un parfait décor à selfies et les a grandement inspirées pour composer des photos très originales, jouant avec la perspective à perte de vue, quand il s’est agi de le traverser et d’y faire un stop inévitable au PK 146.8.
Une fin d’étape éprouvante mais tellement gratifiante
Un bonheur n’arrivant jamais seul, il a également fallu franchir un dernier col à 3800 mètres, qui a offert sur la montée une sublime vue plongeante et Salinas Grandes à l’horizon et sur la descente, un panorama disproportionné de l’Altiplano. Les yeux ne sont pas habitués à de telles visions et le vertige grisant ressenti devant cette immensité est très difficile à décrire. Les participantes qui ont géré leur timing et qui ont pu en profiter s’en souviendront longtemps. Les deniers kilomètres sur la route au coucher du soleil, ont gratifié les Roses situées en tête de la caravane, de visions magiques.
Les équipages qui ont eu droit à ça ont rejoint le bivouac de Susques fatigués mais heureux. Musiques, boissons et tapas typiques les attendaient avant une douche et un grand feu de camp. Inutile de préciser qu’ai regard de la difficulté de l’épreuve, beaucoup de 4×4 sont arrivés de nuit, exténués mais fiers d’avoir bouclé cette étape très pimentée.